Au fil des années 1970, un changement radical s'opère inopinément :
le retournement des poussettes !
L'enfant est désormais placé dans le sens de la marche, et non plus face à l'adulte.
Avant il avait le regard rassurant de sa mère, il tournait le dos à la route, aux dangers, il était protégé.
Maintenant il tourne le dos à sa mère, ou son père, ou son frère ou sa nounou, il ne sait plus! Il est en première ligne.
On pense que c'est parce que les papas se mettent à pousser et qu'ils trouvent que c'est plus "rigolo" de pousser dans ce sens là.
Vu que ce sont des hommes qui dessinent, conçoivent et décident de la fabrication, notamment des poussettes, la fabrication est lancée. Grands farceurs !
On pense aussi que c'est lié à l'invention de la péniciline, plus besoin de protéger bébé des méchants microbes, il peut traverser un banc de bactéries, gaillardement !
Filer nez au vent sans risquer d'attraper la mort.
Et il file, pour aller encore plus vite on invente la roue unique à l'avant : bien plus FUN !
Et du coup la façon d'appréhender le monde, et de le faire appréhender, se retourne lui aussi.
D'où il faut bien le dire le bord(oups)... bazard du moment.
L'individu jusqu'alors soumis, à l'autorité, à ses parents, à la tradition, à la religion, se retrouve placé face à l'illusion de son autonomie. Il s'imagine libéré du passé et producteur de lui-même. On l'imagine libéré du passé et producteur de lui-même.
L'illusion que l'on ne doit rien au passé et tout à soi-même, fait bien sûr, des ravages.
Se couper les racines ne permet pas d'aller plus loin, au mieux ça stop la croissance.
Sans racine éducative, morale, religieuse, nos enfants se font "librement" manipuler par ...
les autres, le dernier qui a parlé, les pubs, l'économie, le marché, l'offre que l'on ne demande même pas.
J'achète car je ne sais pas penser par moi-même, je sais juste "dé-penser".
L'enfant affranchi du passé !
Foutaise
Comment se construire sans socle
L'enfant autonome qui va construire son savoir !
Baliverne
C'est un peu comme si on attendait qu'il sache lire pour l'envoyer à l'école. Savoir sans apprendre
Cette volonté de voir le petit d'homme autonome très vite, est l'inverse de ce que pensent les parents. Ils pensent que c'est un progrès. Erreur, c'est une régression vers l'animalité.
Ce sont les animaux qui savent marcher dès la naissance.
Je vous conseil le livre d'Olivier Rey, qui me sert de titre et qui va beaucoup plus loin avec le culte du vieux qui reste jeune
ou toujours dans la transformation de nos chères têtes blondes (ou pas) en forçats de l'intelligence innée, l'abandon du language "papa féfé panpan cucul".
Mamie qui arrive devant bébé en se présentant
"Coucou kiki gouzigouzi c'est la poupoune à son titi"
se fait fusiller du regard par la génération du milieu.
Maintenant on est obligé de grandir direct avec des mots d'adulte